Les mensonges de Julien Pain

Julien Pain est journaliste à France Info. Orienté très à gauche, il anime “Instant Détox”. Il s’est récemment penché sur la fameuse “carte des QI” pour tenter de discréditer sa validité scientifique, ignorant probablement dans quoi il mettait les pieds…

Parce qu’il s’agit de sujets sensibles qui contreviennent à son idéologie égalitaire, le journaliste adopte d’emblée une attitude extrêmement partiale et hostile, aux antipodes de l’analyse froide et sérieuse des données. Un véritable cas d’école de manipulation de l’information, nous analyserons la vidéo point par point.

On le sait depuis longtemps maintenant, les variations d’intelligence inter-individuelles et inter-raciales sont essentiellement dues à des variations dans les gènes. Ces informations ont toujours été très mal reçues par une partie de la gauche politique qui y perçoit une menace à ses aspirations d’égalité.

Genome-wide association studies establish that human intelligence is highly heritable and polygenic

– Nature, 2011.

« Intelligence — the ability to learn, reason and solve problems — is at the forefront of behavioural genetic research. Intelligence is highly heritable and predicts important educational, occupational and health outcomes better than any other trait »

– Nature, 2018.

Ceux qui connaissent un peu la littérature scientifique sur les différences raciales d’intelligence savent que cela fait l’unanimité chez les spécialistes: une part des différences d’intelligence entre les races est attribuable aux variations génétiques entre ces races. L’ensemble des arguments se trouvent de façon plus exhaustive ici.

Les études d’opinions des experts de l’intelligence montrent que la très grosse majorité des chercheurs qui ont travaillé sur la question considèrent que les gènes sont au moins en partie responsables des différences raciales.

La plus récente étude a été publiée dans la revue internationale Intelligence. Rindermann et al. (2020) “Survey of expert opinion on intelligence: Intelligence research, experts’ background, controversial issues, and the media” Intelligence, Volume 78, January–February.

Cette étude reprend l’opinion de 102 experts de l’intelligence (individus ayant publiés récemment sur le sujet dans des revues à comité de lecture).
Elle se penche essentiellement sur la différence de QI entre afro-américains et Européens aux USA.

On retrouve de façon systématique, dans des dizaines de milliers d’études (depuis 1900), une différence de 15 points de QI entre euro et afro-américains (une déviation standard ou un peu plus de 2 ans d’âge mental). Cette différence d’intelligence est acceptée par les spécialistes de
l’intelligence et ne fait pas l’objet de débat dans la littérature scientifique. La question porte sur la cause de cette différence d’intelligence observée.
L’étude d’opinion (Rindermann, 2020) répond clairement:
Seuls 16% des experts de l’intelligence considèrent que cette différence d’intelligence est d’origine entièrement environnementale. 84% des experts considèrent que cette différence est au moins partiellement génétique (de 10 à 100% génétique).

Rindermann a également interrogé les chercheurs sur leur orientation politique. Les 102 experts de l’intelligence sont « davantage de gauche et les 16% d’environnementalistes extrêmes se situent (eux-mêmes) le plus à gauche du spectre politique »

Concernant la différence de QI entre afro-américains et Européens, 84% des experts considèrent que la différence d’intelligence est au moins en partie génétique.

Une seconde étude d’opinions, plus globale, sur la cause des différences internationales de QI, a été publiée en 2016.
Rindermann et al. (2016) “Survey of Expert Opinion on Intelligence: Causes of International Differences in Cognitive Ability Tests” Front Psychol. 2016;

L’information essentielle est celle-ci:

“Only 5 of 71 experts (7%) thought that genes had no influence (in cause of international differences in cognitive ability tests)”

93% des experts de l’intelligence considérent que les différences internationales de QI sont au moins partiellement d’origine génétiques.

Analysons maintenant la vidéo de Julien Pain

Le ton est donné d’emblée, l’étiquette est accolée: Julien Pain se plaint d’être “attaqué par des gens d’extrême droite qui lui auraient envoyée une carte des QI”.

Ne s’agit-il pas plus simplement d’individus qui connaissent la littérature scientifique sur les différences raciales d’intelligence et qui ne supportent pas trop que le sujet soit présenté de façon aussi idéologiquement tronquée… ?

Julien Pain explique avoir “mené son enquête” et commence par un micro-trottoir, interrogeant les badauds ça et là. A cela on peut faire plusieurs remarques:

– Cela n’a pas un intérêt fondamental de connaitre l’opinion de quidams sur un sujet aussi pointu.
– Le sujet est extrêmement sensible. Quand bien même Julien Pain serait tombé sur un individu expliquant que oui, évidemment, les races diffèrent (en capacité cranienne, respiratoire, en intelligence, épaisseur et disposition du cortex, vitesse de maturation, fréquence des gènes…) que ce dernier s’exposerait en réalité à de lourdes poursuites légales en France et risquerait son emploi voire sa vie… cela ne favorise pas véritablement le débat. De toute façon Julien Pain aurait tout le loisir de ne pas diffuser une telle opinion scientifiquement avisée.

Julien Pain se penche ensuite sur la carte proprement dite et tente de discréditer un de ses auteurs: Richard Lynn.

Quoique Julien Pain s’efforce de le faire passer pour un excentrique, Richard Lynn est un immense scientifique. Il a gagné le Passingham Prize comme meilleur étudiant de Cambridge, et les US Mensa awards 3 fois pour l’ensemble de son travail sur l’intelligence. Pour ses 80 ans une dizaine d’articles ont été publiés par des scientifiques éminents pour le remercier et rendre justice aux nombreuses avancées qu’il a permises. A noter que Lynn n’a jamais été licencié par son université contrairement à ce que Julien Pain explique, son titre honoris causa a été suspendu suite à la pression d’activistes antiracistes, ce n’est pas la même chose.

Ceci étant dit, c’est encore une fois un argument des plus fallacieux et sournois que de prétendre que Lynn serait isolé scientifiquement. Il fait partie de l’immense majorité des spécialistes de l’intelligence à considérer les éléments que vous niez comme un acquis. Il suffit de jeter un oeil aux études d’opinions des experts de l’intelligence que j’ai citées ci-dessus.

Cette carte, issus de “IQ and the Wealth of Nations” (2002, Richard Lynn et Tatu Vanhanen) n’est qu’une méta-analyse. Autrement dit il s’agit d’une compilation de dizaines de milliers d’études, réalisées par des dizaines de milliers de chercheurs de par le monde !

Voici par exemple les centaines d’études réalisées sur des populations africaines… elles sont réalisées par chercheurs Européens, Asiatiques, Indiens et même Africains.
https://www.intelligence-humaine.com/africans/#afr1

Notez que “IQ and the Wealth of Nations” est co-écrit en 2001 avec le docteur en science politique et fils du premier ministre finlandais Tatu Vanhanen, mais Julien Pain ne croit pas utile de le préciser.

Cet ouvrage de 2001 a devant lui près de 20 ans de recherche en intelligence qui viennent corroborer les résultats initiaux et les scores moyens par pays.

“Richard Lynn disait aussi que les femmes avaient un QI inférieur aux hommes”

Effectivement, mais c’est le cas. A l’âge adulte les hommes ont un QI moyen très légèrement supérieur de 3 à 5 points.

Richard Lynn publie en 2006 dans Nature un article dans lequel il explique que les femmes maturent plus rapidement que les hommes, mais plafonnent plus tôt et un peu plus bas, parallèlement à leur croissance physique. A l’âge adulte, les hommes ont, à taille égale, un cerveau légèrement plus volumineux.

https://www.nature.com/articles/nature04966

La théorie de la maturation différentielle de Lynn a depuis été corroborée par de nombreuses autres études. Deary et al. confirme que les hommes ont également un temps de réaction simple légèrement plus rapide, conséquence de la corrélation entre QI et temps de réaction simple.

  •  « Age and sex differences in reaction time in adulthood, results from the United Kingdom health and lifestyle survey », Psychology and aging (2006), Ian J. Deary.
  • Van Der Linden D., Curtis S.D. et Madison G. (2017) « Sex differences in brain size and general intelligence (g) », Intelligence.
  • Lynn R., Irwing P. (2006) “Intelligence: Is there a sex difference in IQ scores ?” Nature 442, E1, doi:10.1038/nature04966.
  • Arribas D., Aguilaa F. et al. (2019) « Testing the developmental theory of sex differences in intelligence using latent modeling: Evidence from the TEA Ability Battery (BAT-7) »
  • Lynn R. (2017) Sex Differences in Intelligence. Reply to Comments. Mankind Quarterly 58:1145-156.

Richard Lynn a été le premier à découvrir le haut QI des est-asiatiques. Il publie un article dans Nature sur la haute intelligence des est-asiatiques en 1983. Ca a constitué un problème pour le mouvement antiracistes qui avait coutume d’expliquer les différences d’intelligence par le fait que les tests étaient culturellement biaisés pour favoriser les Européens.

Les experts de l’intelligence savent que les est-asiatiques ont en moyenne une intelligence légèrement supérieure aux européens, ils ont un cerveau plus volumineux, une vitesse de conduction nerveuse plus rapide (le transit de l’information sensorielle vers le cortex est plus rapide). Génétiquement, les est-asiatiques ont une plus haute fréquence d’allèles augmentant l’intelligence (Intelligence, Piffer, 2015).

Leur plus courts temps de réaction les rendent plus performants dans des sports comme le tennis de table. Leur pelvis est plus large que celui des européens, car ils donnent naissance à des nouveau-nés avec un cerveau plus volumineux.

Les ashkénazes ont un Q.I moyen encore supérieur à 110. Ils représentent moins de 10 millions de personne à travers le monde (moins que la population belge) mais constituent 50% des champions d’échecs mondiaux, 50% des champions de bridge et au moins 25% des prix Nobel mondiaux.

Mais revenons à la carte du QI et à son origine initiale: une méta-analyse des scores d’intelligence réalisée dans l’ouvrage “IQ and the Wealth of Nations” datant de 2001.

Sauf que nous sommes en 2020. En près de 20 ans, la recherche sur la question s’est considérablement étoffée.

Il ne fait plus l’ombre d’un doute aujourd’hui que les différences raciales d’intelligence sont en partie causées par des différences génétiques.

En 2006 le prix Nobel de médecine James Watson avait déjà défrayé la chronique en expliquant qu’il était “possimiste pour l’avenir de l’Afrique car nos postulats d’aide au développement se basent sur l’hypothèse selon laquelle les Africains auraient la même intelligence que les Européens, alors que les données scientifiques disent le contraire”

Les gènes impliqués sont même en partie connus et ils diffèrent, en fréquence, d’une race à l’autre.

Les principaux systèmes biologiques impliqués dans les différences génotypiques d’intelligence (Nature, 2019) sont les suivants:

-Neurogenèse : génération de neurones à partir de cellules souches neuronales
-Gènes exprimés dans la synapse (rôle dans la plasticité synaptique)
-Gènes impliqués dans le développement du système nerveux
-Gènes impliqués dans la projection et la différentiation neuronale
-Gènes impliqués dans la différentiation des oligodendrocytes (myélinisation du système nerveux central)

Les études GWAS sur l’intelligence (2015, 2018, 2019) ont été récemment été réalisée par plusieurs chercheurs. Ces études se penchent sur l’ensemble des variations génétiques augmentant l’intelligence découvertes à ce jour, mises en évidence par GWAS (Genome Wide Association Study, permettant la mise en lumière de nombreux variants génétiques différents impliqués dans un même trait phénotypique).

Ces études ont évalué ensuite les différences raciales dans la fréquence de ces allèles, et ont montré qu’elles étaient strictement parallèles aux différences de Q.I entre populations; En d’autres termes, les races à Q.I plus élevé ont effectivement une fréquence supérieure d’allèles augmentant l’intelligence dans leur patrimoine génétique (tableau ci-dessous).

D. Piffer « A review of intelligence GWAS hits: Their relationship to country IQ and the issue of spatial autocorrelation » Intelligence 53 (2015) 43–50.

Piffer D. (2019) « Evidence for recent polygenic selection on educational attainment and intelligence inferred from GWAS hits: a replication of previous findings using recent data »

En 2019, Dunkel et al. montrent que les ashkénazes ont un plus haut score polygénique pour une haute intelligence.

Dunkel, Kirkegaard et al. (2019) « Polygenic scores mediate the jewish phenotypic advantage in educational attainment and cognitive ability compared with Catholics and Lutherans » Evolutionary Behavioral Sciences.

Cette étude vient corroborer les hauts scores polygéniques des ashkénazes obtenus par Piffer D. dans une toute récente étude (2019).

Ci-dessous, tableau des scores génétiques d’éducabilité (educability genetic scores) basés sur plus de 2400 variations alléliques. Ces scores sont hautement corrélés à l’intelligence, ils seraient même actuellement de meilleurs estimateurs de l’intelligence que les scores purement intellectuels, car les études réalisées ont été faites sur de plus larges échantillons (Plomin, 2018).

Comme on peut le voir, ces scores génétiques d’éducabilité sont parallèles au Q.I.
Les est-asiatiques ont les plus hautes fréquences d’allèles favorables, suivis par les européens. Les africains ont les plus basses fréquences de ces allèles.

Pour vous pencher sur l’ensemble des arguments pointant la causalité hautement génétique des variations raciales, voyez https://www.intelligence-humaine.com/intelligence-est-genetique/

Pour terminer, Julien Pain donne la parole à Franck Ramus et Angela Saini.

Une réponse complète à Franck Ramus a été réalisée ici. A noter que Franck Ramus affirme que “le haut QI moyen de la Chine vient des grandes villes et ignorerait la Chine rurale“. C’est un mensonge. @FranckRamus connait bien la littérature scientifique sur la question et sait que c’est inexact. C’est là un mensonge délibéré qui lui épargne simplement d’avoir à reconnaître le haut QI est-asiatique (qui se retrouve au Japon, Singapour, Corée, Taïwan ainsi que chez les est-asiatiques d’Europe ou d’Amérique…).

Voici par exemple une étude analysant le QI moyen dans les 31 provinces de Chine (Franck Ramus connait évidemment cette littérature) pointant la haute intelligence des est-asiatique et en aucun cas un “artefact géographique”.

Angela Saïni est une activiste antiraciste, connue comme telle. Elle n’a publié aucune étude sur l’intelligence. Julien Pain lui donne la parole car il sait qu’elle portera un réquisitoire à charge. Comme celle-ci ne développe pas d’argument scientifique, il n’est pas utile d’apporter une réponse.

Parce qu’elles sont en confrontation frontale avec un des pilier du post-modernisme, ces informations sur les différences raciales d’intelligence d’origine génétique déchaînent une bonne part de la gauche qui y voit une menace à ses aspirations d’égalité.

Scientifiquement cependant, les données sont claires et indéniables. L’arbre idéologique égalitaire ne cachera plus très longtemps une forêt scientifique chaque jour plus fournie et univoque.

Après avoir tenté de discuter avec lui du sujet, @JulienPain m’a immédiatement bloqué sur Twitter.

La raison est simple, les données que je lui fournissais invalidaient les hypothèses auxquelles il désirait croire.

Il est assez triste et pour le moins ironique qu’un individu affichant si fièrement “facts matter” (les faits comptent) soit en réalité tout à fait imperméable aux faits quand ceux-ci ne vont pas dans le sens de son idéologie.